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Algérie - France : L'épouse Khalifa arrêtée à Paris

Rafik KhalifaLa fin de cavale de onze principaux accusés dans l'affaire Khalifa Bank, en fuite depuis fin 2003, semble proche.

Après l'arrestation, le 27 mars dernier, de Rafik Abdelmoumen Khalifa à Londres dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen délivré par le tribunal de grande instance de Nanterre, en région parisienne, c'était, hier, le tour de son épouse, Nadia Amirouchène, et de deux anciens hauts dirigeants de cette banque.

Les trois mis en cause ont été appréhendés, hier, à Paris par la brigade de recherche des fugitifs, selon une source policière française. Les trois mis en cause condamnés par contumace, le 22 mars dernier par le tribunal de Blida, à des peines allant de dix ans à 20 ans de prison ferme, faisaient depuis l'objet de mandats d'arrêts internationaux lancés par la justice algérienne. Toutefois, aucune précision sur les conditions et le lieu précis de l'arrestation des trois mis en cause n'a été donnée.

Les noms des deux hommes arrêtés avec l'épouse de l'ex-P.D.G. de Khalifa Bank n'ont pas été dévoilés par les services de sécurité français mais, selon des sources proches du dossier, il s'agit, en fait, de Ghazi Kebbache, ancien directeur général de Khalifa Bank et de Khalifa Construction, ainsi que de Mohammed Nanouche, ex-directeur général adjoint de cette banque. Les trois personnes ont été placées en détention provisoire avant d'être présentées devant la justice française qui va se prononcer sur leurs cas respectifs.

La justice française devra statuer sur leur éventuel placement en détention en attendant l'examen de la demande d'extradition introduite par les autorités algériennes. Une audience sera tenue ultérieurement pour trancher dans la requête d'extradition introduite à l'encontre des trois accusés. Toutefois, la possibilité d'un report de l'extradition des trois mis en cause à une date indéterminée n'est pas à écarter au cas où la justice française décide de les poursuivre pour complicité dans l'affaire de blanchiment d'argent détourné des fonds de Khalifa Airways en France.

La justice française soupçonne, en effet, Rafik Khalifa d'avoir utilisé des fonds détournés de Khalifa Airways pour acquérir des appartements et une villa à Cannes. Il a été, d'ailleurs, arrêté, le 27 mars dernier, suite à un mandat d'arrêt européen lancé par le tribunal de grande instance de Nanterre, en région parisienne, pour blanchiment d'argent dans le cadre de cette affaire. Depuis son arrestation, il est maintenu en détention et la justice française a entamé des négociations avec les autorités anglaises pour son extradition. L'Algérie a aussi envoyé plusieurs délégations du ministère de la Justice pour demander l'extradition de Rafik Khalifa, mais les autorités anglaises ont choisi de temporiser.

Les Français ne veulent pas aussi parler d'extradition immédiate de l'épouse de Khalifa et ces deux proches, puisqu'ils pourraient être poursuivis par la justice française de complicité de blanchiment d'argent. D'ailleurs, les trois mis en cause avaient été mis en examen par la justice française avant leur interpellation hier. L'épouse de Abdelmoumen Khalifa avait été condamnée par contumace, le 22 mars dernier, à dix ans de prison ferme pour les chefs d'inculpation «d'association de malfaiteurs et d'escroquerie». Les deux autres mis en cause ont écopé, quant à eux, de 20 ans de réclusion criminelle par contumace pour les mêmes chefs d'accusation. Quatre autres accusés: Karim Ismaïl, Salim Bouabdellah Ali Moulay, Faouzi Baïchi et Abdelwahab Keramane ont été condamnés aussi à 20 ans de prison ferme par contumace.

Les autres accusés toujours en fuite ont écopé de peines de prison ferme allant de dix ans à 15 ans de réclusion criminelle. Le tribunal de Blida avait également ordonné la saisie des biens de tous les condamnés par contumace. Quant à Rafik Abdelmoumen Khalifa, l'ex-président directeur général d'El Khalifa Bank, a été condamné à la réclusion à perpétuité, par contumace, pour les chefs d'accusation de «constitution d'une association de malfaiteurs, vol répété, fraude et escroquerie, abus de confiance, falsification de documents officiels et bancaires, corruption, abus de pouvoir et faillite frauduleuse».

L'ex-gouverneur de la Banque d'Algérie, Abdelouahab Keramane, a été condamné à 20 ans de prison ferme par contumace. Son frère Abdennour Keramane, ancien ministre, ainsi que sa nièce Yasmine, poursuivis pour participation à la «constitution d'une association de malfaiteurs, vol répété et abus de confiance», ont écopé, quant à eux, de dix ans de prison ferme.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'après le Quotidien Oran, Sofiane M.. Le 30 mai 2007.

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