Cheb Mami, le Raï International

Cheb Mami et Sting

La ville de Saïda en Algérie, située non loin de Wahrane El Bahia, peut être fière de son plus illustre représentant, qui a donné une dimension internationale au rai, Cheb Mami. C’est donc le 11 Juillet 1966 que Cheb Mami voit le jour, de son nom Mohamed Khelifati. Tout petit déjà, il fredonne des airs entendus à droite à gauche, avec son timbre de voix exceptionnel.

Comme la plupart des chanteurs de rai, Mami arrête l’école à l’adolescence, ce qui ne l’empêchera pas de devenir plus tard un artiste à la renommée mondiale. Mami passe une jeunesse sans problème, continuant son bonhomme de chemin, celle de devenir chanteur.

C’est une émission de télévision qui le fera connaître aux algériens, vers le début des années 1980. Une chanson notamment le mettra en valeur : “ El Marssam ”, une vieille chanson de l’Ouest, que Mami interprètera avec maestria.

En 1985, après sa première scène lors du Festival du Raï à Oran, il part s’installer en France où pour vivre, il chante dans les cabarets orientaux de la capitale, comme si c’était l’unique moyen de se faire connaître. Il sera aidé par le sort avec l’organisation du premier festival du Raï à Bobigny en 1986, qui a été le déclic de sa jeune carrière (et pour beaucoup d’autres chanteurs de raï).

En Octobre 1986, le jeune cheb se produit sur la scène mythique de l’Olympia, il est le premier chanteur de raï à le faire. Rattrapé par les obligations de service national, il part faire son service militaire pendant deux ans en 1987. En 1988, il découvre le pays de l’Oncle Sam en se produisant à New York, puis à Los Angeles en 1990.

Cette année là, Cheb Mami sort “ Let Me Rai ”, fantastique album aux sonorités mélangées auxquelles s’ajoutera sa voix pleine de charme. Il devient une référence dans le monde du raï, il se démarque des autres chanteurs grâce à sa voix magique, aiguë, et par la sensualité qui se dégage de sa musique.

Quatre ans plus tard, il récidive et sort “ Saïda ”, succès phénoménal pour Cheb Mami, dont la joie sera ternie par un certain 29 Septembre 1994, mort de son ami Hasni, Mami ne l’oublieras jamais, il l’évoque à chaque concert. En 1998, Mami lance un nouveau genre, le raï-rap, avec son album “ Meli-Meli ”, et notamment le duo avec K-Mel, membre d’Alliance-Ethnic, bien entendu, c’est un succès.

Le raï devient international avec Sting et la chanson “ Desert Rose ”, sortie en 2000. C’est la consécration planétaire pour Mami qui recevra beaucoup de récompenses dans le monde entier. Suivront deux autres albums ( 2001 et 2004 ), qui ne feront qu’accroître encore plus sa notoriété. Cheb Mami reste toujours le même, le succès ne l’a pas changé, au plus grand bonheur de ses fans.

L’Algérie est fière de Mami, il le lui a bien rendu.

Nab - Algerie-Monde.com