Cheb Khaled, le Roi du Raï
Cheb Khaled dit Hadj Brahim Khaled est né le 29 Février 1960, dans le quartier le plus vieux et le plus populaire d’Oran, à Sidi el Houari...
Tout petit déjà, il vend du jus d’orange dans les rues grouillantes de Sidi el Houari. N’étant pas attiré par l’école, Khaled se met vite à la musique, une passion dévorante. Il apprend à jouer de l’accordéon et s’initie au chant.
Vers le milieu des années 1970, Khaled commence à animer les soirées de mariage et autres évènements oranais. Doté d’une voix rauque et mélodieuse, il est l’un des pionniers à enregistrer sur cassettes, inondant le marché.
Son premier succès, il le doit à “ Trigue el Lycée ”, qui devient un tube dans toute l’Algérie en 1976, il n‘a que 16 ans. Il commence à se faire un nom dans le monde du rai, il chante dans les cabarets oranais, mais le rai est mal vu dans ces années surtout par les religieux et la classe politique.
Qu’a cela ne tienne et à force d’acharnement, Khaled continue dans cette voie et enregistre les plus belles chansons de sa carrière, “ Bakhta ”, “ El Hamam ”, il reprend également “ Shab El Baroud ”, chanson du terroir oranais et devient une star en Algérie. Durant cette période, ses fans diront de lui : “ Khaled : c’est le rai à l’état pur ”.
En 1985 est organisé le premier Festival du Rai à Oran, une aubaine pour Khaled, qui peut enfin partager ses émotions avec le public, c’est un tournant dans sa jeune carrière où il part s’installer en France quelques temps plus tard. Mais c’est en 1986, à Paris au Festival du Rai de Bobigny que Cheb Khaled se révèle au public français et européen, ce concert sortira le rai de l’ombre.
En 1992, Khaled sort “ Didi ” enregistré à Los Angeles, c’est un succès planétaire, le nom de Khaled circule dans les quatre coins du globe, il devient le “ King Of Rai ”. Khaled introduit de nouveaux sons, donne une nouvelle impulsion au rai, en allant vers le rai-pop. Dans la période de troubles en Algérie et surtout avec l’assassinat de Cheb Hasni, Khaled ne chante plus en Algérie.
Les années qui suivent propulsent Khaled au rang d’ambassadeur du rai moderne. Il enregistre “ Aicha ” avec la collaboration du grand Jean Jacques Goldman, c’est un succès incontestable en 1996. Khaled enchaîne les concerts dans le monde entier, les émissions de télévision, et surtout le concert “ 1,2,3 Soleil ” avec Faudel et Rachid Taha à Paris. Malgré ce succès flamboyant, les fans de Cheb Khaled espèrent le voir revenir vers le rai pur, comme à ses débuts.
En 2004, Cheb Khaled sort “ Ya Rayi ”, un très bel album avec notamment une reprise de “ El H’mam ”, standard de la musique oranaise. Que de chemin parcouru par ce pur oranais qui est devenu un ténor du rai, Cheb Khaled est irremplaçable, il est ( avec Hasni et Cheb Mami ) le pilier de la musique rai.
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