Algérie

 

Conjoncture économique pour l'année 2006 de l'Algérie

L’évaluation en ce début d’année 2006 de la situation économique de l’Algérie présente un cadre macroéconomique caractérisé par une situation financière stable et une croissance à 5,1% en 2005. Le taux d’inflation a été maîtrisé pour la huitième année consécutive pour s’établir au seuil de 1,6% à la fin 2005.

La relance économique se caractérise également par les enveloppes allouées au programme quinquennal de soutien à la croissance et aux programmes de développement des régions du Sud et des Hauts plateaux. Politique de change : Le dinar s’est stabilisé par rapport au dollar.

Il s’est apprécié par rapport à l’euro. Il n’y a pas un souci de doper les exportations qui justifient la dévaluation. L’économie nationale est encore fragile. Ce qui ne permet pas la réévaluation du dinar. Quant à la convertibilité totale du dinar, le texte de l’accord conclu avec le FMI, en particulier l’article IV, ne contraint l’Algérie que sur la convertibilité commerciale du dinar.

Cette dernière est effective depuis de nombreuses années. L’Algérie n’a aucun engagement avec le fonds sur la convertibilité totale du dinar. S’agissant de la convertibilité du dinar pour le secteur des services, la Banque d’Algérie maintient ses restrictions concernant le transfert de devises des sociétés de services étrangères implantées en Algérie.

Emploi : les chantiers prévus par le plan de relance et les investissements publics et privés ont pour objectif de ramener le taux de chômage, d’ici 2010 à 10% de la population active. En 2004-2005, 1 400 000 emplois ont été crées dont 684.000 en 2005.

Ce résultat a induit la baisse du chômage évalué à 15,3% aujourd’hui contre 23,1% à la fin de l’année 2003. Banques : Deux instructions gouvernementales ont été élaborées, l’une interdisant l’exécution de décisions d’octroi de crédits sur injonctions, et l’autre sur la nécessité de présenter des garanties suffisantes.

Remboursement de la dette par anticipation : Le volume de la dette extérieure de l’Algérie s’établit à 15,5 milliards de dollars à fin février 2006, contre 21,4 au 31 décembre 2004 et 16,4 milliards de dollars à fin décembre 2005. La baisse est d’environ 6 milliards de dollars en 14 mois.

A la fin février, elle se retrouve à 15,5 milliards de dollars. La solution trouvée à la dette russe a permis l’effacement de 4,737 milliards de dollars. Le règlement de ce dossier a permis de demander au Club de Paris le remboursement anticipé de toute la dette publique rééchelonnée, soit près de 8 milliards de dollars.

La même demande sera formulée au Club de Londres pour le remboursement anticipé de la dette commerciale rééchelonnée à près de 1 milliard de dollars. Ces opérations permettront d’économiser à l’Algérie entre 1,5 et 2 milliards de dollars qui doivent être payés au titre des intérêts d’ici à 2011.

L’Algérie a payé entre 1985 et 2005 près de 118 MUSD dont 34 MUSD pour le service de la dette L’Algérie est en train également de rembourser par anticipation tous les crédits multilatéraux (contractés auprès d’institutions comme le FMI, la Banque mondiale).

Investissements : Les investissements en 2005 ont atteint 1200 milliards de dinars soit environ 16 milliards de dollars dont 200 milliards de dinars (soit environ 2,8 milliards de dollars) d’investissements étrangers et 250 milliards de dinars investis par les entreprises algériennes.

En tant qu’investisseur principal, l’Etat a injecté 730 milliards de dinars dans le domaine des infrastructures et socioculturels. De nouvelles mesures incitatives à l’investissement sont également envisagées telles la réduction des taux d’intérêt bancaires à destinations des investisseurs : de l’ordre de 0,25% pour les projets projetés dans les wilayas du nord comme Alger, Oran et Annaba et de 1,50% pour les wilayas des Hauts-Plateaux et du Sud.

Les charges sociales seront également revues à la baisse pour encourager la création d’emplois. Privatisations : 238 entreprises et actifs ont été cédés entre juin 2003 et fin 2005 représentant plus de 15 secteurs d’activités. Les recettes à engranger de ces ventes se chiffrent à 63,4 milliards de dinars.

Pour les opérations de partenariat, 31 opérations ont été conclues avec des sociétés étrangères, 124 entreprises ont été reprises par des opérateurs privés nationaux et 81 autres cédées au profit des collectifs salariés. L’apport des partenaires étrangers se chiffre à 30,7 milliards de dinars.

Conférence de presse du Chef du Gouvernement, M. A. OUYAHIA, le 21 mars 2006.

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