Algérie : Menace sur la cigarette «light»
La décision prise par la justice américaine d’interdire d’apposer la mention «Light» sur les paquets de cigarettes est à l’étude au niveau du ministère du Commerce.
En effet, une source proche de ce département ministériel qui a voulu requérir l’anonymat nous a indiqué «qu’une réunion se tiendra prochainement au niveau du ministère du Commerce et regroupera des représentants du département et ceux des sociétés en charge de la commercialisation des cigarettes étrangères.
Il s’agit de deux entreprises, en l’occurrence la Staem (Société de tabacs algéro-émiratie) et Tabacco Algérie, qui importent et commercialisent les marques de cigarettes Marlboro, Legend, Dunhil etc. L’objectif de cette réunion, dit-on, est de «réunir le maximum d’informations avant de prendre les décisions finales». Pour sa part, l’entreprise publique, à savoir la Société Nationale de Tabac et Allumettes, n’est pas concernée par cette réunion, «puisque ses produits commercialisés ne portent pas ces mentions».
La cigarette de la SNTA est fabriquée à partir d’un mélange de 15 sortes de tabacs, chacun avec sa qualité est importé de plusieurs pays. D’où la fidélité de la majorité des clients pour ces cigarettes. «Nos produits se rapprochent de plus en plus des standards internationaux et répondent aux normes requises en matière de santé», a indiqué un responsable du commercial de la Snta.
Selon notre source, le ministère du Commerce, en charge de la régulation du marché à défaut d’une autorité de régulation, engagera un débat avec les représentants des sociétés de tabac concernées autour des mesures prises dernièrement par la justice américaine.
A ce propos, notre source a fait savoir que la mention «Light» a déjà disparu des entreprises de fabrication de cigarettes installées dans certains pays européens, principales fournisseuses du marché algérien. Au niveau du ministère du Commerce, on compte associer à cette opération le département de la Santé.
Mais en attendant, on reste, dit-on, «très attentif à l’évolution de la situation d’autant que le fabricant Philip Morris, une des entreprises touchées par cette mesure, a d’ores et déjà demandé la révision de ce jugement».
Il est à noter que «les termes désormais interdits sont notamment «light» (léger), «ultra-light», «naturel» ou «faible teneur en goudron» et «tout autre terme pouvant laisser penser qu’une marque particulière de cigarettes pourrait présenter un risque plus faible pour la santé». Toutes ces mentions, affirme-t-on, ont déjà disparu des paquets de cigarettes européens depuis trois ans.
Selon le jugement rendu par la justice américaine, les fabricants de tabac vont devoir publier des «corrections» faisant clairement état des dangers du tabac et de la composition de leurs produits.
Par Fayçal L. - Quotidien Oran
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