Maladies chroniques : La pénurie des médicaments, un souci quotidien
Les malades vont de plus en plus mal car en plus du mal ou du handicap qu’ils traînent, ils sont confrontés au manque de médicaments, de réactif et à une mauvaise prise en charge aussi bien dans les hôpitaux que dans les cliniques privées.
A l’occasion de la journée mondiale de la santé célébrée le 7 avril passé, le réseau des associations des maladies chroniques a organisé, hier, une conférence de presse au centre d’El-Moudjahid pour tirer la sonnette d’alarme.
Abdelhamid Bouallègue, président de l’association « SOS hépatites » a indiqué que bien que l’Etat et le gouvernement aient consacré des sommes colossales pour la santé, sur le terrain la prise en charge des malades laisse à désirer.
« Le patient est devenu comme une marchandise orienté vers les cliniques privées pour faire les différents examens médicaux, a-t-il ajouté.
Pour ce qui est du manque de médicaments, il a affirmé qu’au niveau de la pharmacie centrale des hôpitaux on lui a signalé que le budget fait défaut. Pour M. Bouallègue, faire une IRM ou un scanner à l’hôpital est devenu un luxe. Par ailleurs, ce président d’association s’est interrogé sur la contractualisation avec les hôpitaux qui existe depuis 1992 et qui règle 80% des problèmes des malades.
Mme Gasmi, présidente de l’association Nour Doha d’aide aux malades cancéreux a, pour sa part, fait état du manque du médicament Nexabar pour la chimiothérapie et du Herceptine pour les cancers de sein ainsi que les réactifs pour diagnostiquer le lymphome. « Actuellement, les cancéreux meurent faute de diagnostic précoce », observe-t-elle.
Pour Mohamed Boukhors, porte-parole de la Fédération nationale des insuffisants rénaux (FNIR), il est temps de s’asseoir à la table avec les décideurs et cercer ce qui ne va pas. Ainsi pour les malades de reins, c’est une question d’organisation puisqu’il existe 300 centres de dialyse entre privés et étatiques.
En outre, la CNAS paye pour chaque séance 5600 dinars. Malheureusement dans certains centres, on diminue le temps de la dialyse et des médicaments. Par ailleurs, la transplantation rénale s’est arrêtée faute de réactifs.
« Normalement, la dialyse est une période transitoire pour passer à la greffe, ici dans notre pays c’est l’étape finale », estime M. Boukhors.
Quant à l’Association algérienne des hémophiles qui a recensé 1500 hémophiles, sa présidente, Latifa Lamhène, a évoqué, elle aussi, la pénurie du facteur (8) indispensable à la coagulation du sang. « Nous ne savons pas à qui s’adresser pour connaître les raisons de cette indisponibilité », affirme-t-elle. »
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'aprés Horizons-dz. www.horizons-dz.com. Par Rabéa F . Le 13 avril 2010.