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Exploration et production pétrolières en Afrique : L’Algérie peut techniquement développer ses gaz non conventionnels

gaz «L’Algérie a les moyens de développer ses gisements de gaz non conventionnels», a expliqué hier un consultant en matière d’hydrocarbures. M. Azzouguène Athmane qui a été cadre au niveau de plusieurs compagnies pétrolières, dont Sonatrach, a rappelé à cet effet les engagements de l’Algérie d’atteindre un objectif d’exportation de 85 milliards de m3 de gaz en 2013-2014.

Pour lui, «les gaz non conventionnels constituent l’énergie du futur» d’autant que la production à l’instar des USA, chef de file dans le domaine, avec plusieurs gisements a débuté en 2000. Il faut rappeler, selon l’intervenant, que les gaz en question ne sont pas encore cernés avec exactitude. Leur niveau se situerait à 7.400 TFC (1 TFC égale 30 milliards de m3) alors que d’autres experts l’évaluent à 30.000 TFC Les USA accaparent la part léonine de ce potentiel avec des pays comme l’Australie, la Chine, la Russie.

Les neuf plus grands gisements se trouvent au Qatar, en Russie, en Hollande, aux USA. Les USA ont profité de la crise des années 80 (le choc pétrolier de 73) pour commencer le développement de leurs gisements. Ces derniers assurent jusqu’à 25 % de la production. Selon M. Azzouguène, il y a une différence du niveau de développement de ce qu’on appelle les «Shales gas» en Europe et aux USA. Alors qu’en Europe, la prospection a atteint le nombre de 500 puits, aux USA le pic a été atteint en 2008 avec …. 8000 puits.

De plus en Europe «leur production est marginale et coûteuse», explique notre consultant. Ajoutez à cela le peu d’intérêt des opérateurs privés, absents, alors qu’aux USA, ils sont «les pionniers avec 12 opérateurs privés sur 20». «Le développement des gaz non conventionnels en Algérie est possible», dira notre conférencier qui cite le Bassin de Berkine, d’Ilizi ainsi qu’ Ahnet où Sonatrach est «en train de faire un travail remarquable en fonds propres», poursuit-il. Cette intervention suscite un débat intéressant lorsqu’on sait que parmi les thèmes d’actualité figure le développement des gaz non conventionnels qui ont influé négativement, à travers le marché spot (libre) sur les prix et les contrats à long terme.

L’Algérie qui a recours à cette stratégie commerciale avec des pays d’Europe, comme l’Espagne, la France ou encore la Turquie est un des pays exportateurs de gaz à en subir, à ce titre, les bouleversements du marché international, Cette intervention sur les gaz non conventionnels a été organisée dans le cadre des 3es journées internationales sur l’exploration et la production des hydrocarbures en Afrique qui se tiennent (30/31 mars) à l’hôtel El Manar de Sidi Fredj.

A caractère scientifique, la rencontre initiée par l’Association des anciens ingénieurs de l’Institut national des hydrocarbures (INH) a retenu aussi plusieurs thèmes techniques dont l’évaluation des potentiels pétroliers dans l’Atlas et les Hauts Plateaux, les perspectives pétrolières dans le Bassin Abadla – Kenadsa, dans le périmètre de Kafra au Niger ainsi que d’autres thèmes liés au forage, au management ….

Pour M. Benmameri, le SG de l’Association des anciens élèves de l’INH qui a l’habitude de parrainer ce type de regroupement scientifique, ces rencontres sont l’occasion de rentabiliser les compétences algériennes pour «discuter des évolutions de la prospection et de la recherche des hydrocarbures dans tout le continent». L’Algérie, dira-t-il, peut devenir, à travers la Sonatrach, « un opérateur de premier rang, y compris dans les pays qui n’ont pas les compétences nécessaires». D’autres rendez-vous de ce type sont retenus dans le programme de l’Association.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'aprés Horizons-dz. www.horizons-dz.com. Par K. Daghefli. Le 31 mars 2010.

 

 

 

 

 

 

 

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