Pour faire face à la propagation du sida : Pour un dépistage systématique
Le sida, une pandémie occultée par une autre, celle de la grippe A/H1N1, continue de sévir parmi les groupes à risques, principalement les professionnels du sexe et les homosexuels. C’est le constat fait hier, par le comité national de lutte contre le sida.
Une étude réalisée entre mars et juin 2008 dans quatre communes de la wilaya de Tamanrasset (Aïn Amguel, Abalessa, Tazrouk et Aïn Guezzam) présentée hier par la professeure Farès, membre du comité, lors d’une rencontre à Alger, révèle que «la prévalence n’est pas alarmante mais la prudence doit être de mise vu l’interaction entre les professionnels du sexe et la société».
Ce risque a amené la Pr. Farès à demander «de mettre en place une surveillance comportementale et de mieux cibler les jeunes». Concernant la prise en charge des personnes séropositives, assurée gratuitement en milieu hospitalier, le Pr. Amrane a déploré son caractère tardif. En outre, il a estimé que «le panier des anti-rétroviraux doit être amélioré pour faire face à la morbidité qui s’installe», d’autant que la prise en charge des malades est divergente entre les centres de référence. Pour remédier à cette situation, le Pr. Amrane propose le dépistage systématique du virus lors d’un bilan sanguin.
De son côté, le Pr. Bouguermouh, qui a relaté les premiers pas dans la lutte contre le sida en Algérie, a mis en exergue les efforts consentis par les pouvoirs publics avec essentiellement la création en 1987 du Comité national de lutte contre le sida, le contrôle obligatoire du sang dès 1999 et l’ouverture de 107 centres de référence à travers le pays dont 6 au niveau des services des maladies infectieuses.
Résultat : la propagation de la maladie reste exclusivement liée au comportement de la personne dans sa vie intime. La contamination par le sang se fait très rare. «On parle de moins en moins de contamination par le sang et ses dérivés. La réception en 2007 d’un automate a facilité la manipulation d’autant que le nombre des donneurs a augmenté», précise le Pr. Nekkal du CHU Beni Messous. Ainsi les vérifications effectuées sur le sang de donneurs a permis, en 2009, de déceler 15 cas douteux et 6 positifs sur les 14.873 prélèvements.
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'aprés Horizons-dz. www.horizons-dz.com. Par Souhila H. Le 22 janvier 2010.