L’ Algérie face aux changements climatiques : Risques d’extinction d’espèces animales
L’Algérie est plus que concernée par les changements dont dame nature est victime. En effet, de par sa position géographique, l’Algérie devrait faire face au réchauffement climatique.
C’est tout l’écosystème national déjà touché qui risque d’en pâtir le plus.
Dans un futur proche, l’Algérie assistera, impuissante, à d’éventuelles extinctions d’espèces végétales et animales.
Désertification, stress hydrique et diminution des réserves nutritives pour les populations autochtones seront les énigmes les plus difficiles à résoudre.
C’est de l’avis de Mme Moumène, mycologue enseignante à l’université de Blida. Elle souligne que toute la sélection naturelle (chaîne de l’évolution des espèces) sera déstabilisée.
Les espèces les plus résistantes développeront de nouvelles exigences, pour leur adaptation, mais les plus défavorisées s’éteindront, estime-t-elle.
De son côté, M. El Hachemi, enseignant à l’université de Bab Ezouar, indique que la désertification et la sécheresse auront un effet néfaste sur les zones steppiques.
Les différents élevages, à l’instar de l’ovin, qui s’effectuent généralement dans les Hauts plateaux, seront confrontés à un déficit en fourrages et en aliments de bétail, ce qui diminuera sensiblement le cheptel local. Et par ricochet, tout le régime de vie des populations humaines sera déstabilisé. Elles seront obligées d’émigrer vers des terres plus privilégiées par la nature. « La désertification et la diminution de la rente journalière au-dessous de 7000 DA pousseront les populations de ces zones à se déplacer vers des cieux plus propices ».
Par ailleurs, il a mis l’accent sur le cheptel ovin en Algérie qui est de 22 millions de têtes. «Si à Aïd El Adha nous sacrifions 3 millions, les 19 millions restant représentent un pauvre potentiel pour le pays», a-t-il déclaré. Pour ce qui est du règne végétal, certains parasites comme les champignons, développeront des résistances et même leur patrimoine génétique subira des mutations pour faire face aux nouvelles conditions de survie. Selon Mme Moumène, « les parasites acquérront de nouvelles résistances aux traitements de lutte.
De ce fait, c’est toute l’agriculture locale qui va être perturbée », ajoutant « qu’on observera des baisses de rendement et une mauvaise production agricole.
Mêmes les mutations des agents pathogènes sera néfaste pour le secteur agricole national». Une autre victime des humeurs de la nature, les ressources hydriques continentales, comme les zones humides sont irrévocablement touchées par ce désastre écologique. En effet, M. El Hachemi a déclaré que les rejets des métaux lourds par les usines agissent défavorablement sur ces potentialités hydriques.
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'aprés Horizons-dz. www.horizons-dz.com. Par Rym B. Le 22 janvier 2010.