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«C’est aux pays demandeurs de négocier dur», estime le représentant de la Banque mondiale à Alger

FMILe représentant de la Banque mondiale à Alger, M. Louis Bedoucha, a estimé lors de la rencontre technique sur le financement des grands projets, que les pays demandeurs, dont l’Algérie «doivent négocier dur» pour pouvoir s’assurer un transfert de technologie de la part des pays industrialisés, partenaires dans leurs projets. M. Bedoucha pense que les grands groupes industriels «ne sont pas des boites philanthropiques», ils ont «des brevets protégés».

Les projets développés dans le cadre de la technique de Project finance, le permettent, dit-ils, soulignant qu’ils constituent une sorte de «démocratie économique où il faut savoir demander le maximum». Notant une satisfaction quand même dans les projets mis en œuvre, on peut constater déjà «le début d’un transfert des connaissances» au profit des pays qui en reçoivent les investissements, les usines.

De plus, l’observation des techniques de management de ce même projet est également «un vecteur de transfert de connaissance…». Ce qui donne du poids à ces nouvelles techniques. On l’a vu hier le système de financement des projets intéresse beaucoup de pays mais chez nous, il n’est développé que par les banques publiques. Les banques privées et étrangères sont apparemment frileuses.

Selon le représentant la Société Générale en Algérie, la banque française a eu à tenter cette expérience à travers la couverture d’un projet de cimenterie, en 2007, est qui est déjà en production. C’est un projet de 35 milliards DA auquel la Société Générale a apporté 23 milliards de crédits mais «sa durée n’est que de 7 ans», c’est-à-dire loin des grands projets qui vont des fois «jusqu’à 50 ans en Europe», dira M. Fouaz Sid, directeur chargé des projets structurés à la banque française. «La raison est liée à la structure des fonds des banques publiques», explique-t-il. La spécificité des Project finance c’est le montant, le seuil de leur rentabilité. Il est fixé à 80 millions d’euros.

Ils ont connu une «croissance fulgurante dans le monde puisqu’on est passé de «50 projets financés en 2002 à 700 en 2008», la courbe étant « toujours en croissance malgré la crise», dit-on. Toutefois, «80% des financements ont atterri dans le secteur de l’énergie», poursuit-on. Par ailleurs, les spécialistes sont d’accord pour dire que ce sont des projets «capitalistiques», c’est-à-dire qui «demandent beaucoup de fonds.

A titre d’exemple, la communauté financière internationale est passée de 15 projets dépassant les 1 milliard de dollars à 55 projets dépassant ce montant en 2008. Revenant à la pratique algérienne, le représentant de la Société Générale qui est derrière «une expérience de plus de 10 projets négociés en Europe», note que le système algérien ne connaît pas la technique dite de «swap» qui permet aux sociétés de projet de pouvoir «transformer le taux de change variable en un taux fixe», ce qui leur évite les incertitudes de la variation des changes.

Cela est dû au fait qu’il n’existe pas de «marché monétaire à court terme» en Algérie, la détermination des taux est administrée par la Banque d’Algérie, explique-t-il. Or, par définition, l’équilibre des intérêts n’est-il pas «le gage de la réussite de ce type de projet ?». Pour le représentant de la Société Générale, les auteurs des projets ont, indubitablement, un besoin de «se prémunir de la perte de changes …. »

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'apres horizons-dz.com. Par Kaddour D. Le 12 janvier 2010.

 

 

 

 

 

 

 

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