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Algérie - Salon du mouton à Bouira : Le roi des ruminants sous les feux de la rampe

mouton Le roi des ruminants est incontestablement le mouton. Il l’est davantage encore par sa chair très appréciée, sa peau et sa laine recherchées en maroquinerie et en industrie, que par la place que lui réserve le rite sacrificiel institué par notre religion. Il est enfin roi par sa douceur qui le rend si sociable et si proche de nous.

Le salon qui lui a été consacré en raison de l’importance du rôle qu’il joue dans le développement économique de la wilaya et partant du pays a en même temps consacré sa supériorité sur les autres herbivores, au point que pendant trois jours, les visiteurs n’avaient d’yeux que pour lui.

Le ministre de l’Agriculture lui-même (M. Benaïssa) qui avait rehaussé de sa présence ce rendez-vous annuel, a pris tout son temps pour passer en revue la trentaine d’enclos aménagés à l’intérieur de la structure qui a abrité ce salon. Il y avait pourtant de beaux spécimens tant parmi les chevaux que parmi les bovins et les caprins qui auraient fait sensation dans d’autres circonstances. Il y avait même deux chameaux comme pour faire bonne mesure à cette consécration du plus distingué des ruminants.

Or qu’apprenions-nous lors de ce salon dédié au roi des ruminants ? Qu’il y a une hiérarchisation à l’intérieur de cet ordre qui fait qu’un individu est roi et celui qui est placé en dessous, un roitelet. Mettons que dans cette échelle le mouton de Ouled Djellal occupe la place d’excellence dans cette hiérarchie, suivi par son congénère de nos régions, même si ce dernier descend en droite ligne du premier.

Seule marque distinctive, d’ailleurs selon le propriétaire de cette exploitation sise à Hadjra Zerga, c’est l’éclat de la robe ; alors que le mouton de Ouled Djellal porte une laine éclatante de blancheur, le mouton de chez nous arbore une laine plus terne. L’herbe qu’il broute ternit l’éclat de sa laine. Enfin le mouton du Hodna vient en troisième position dans ce classement.

Plus ramassé et râblé, il a cependant une autre particularité sur le mouton du Sahara : ses longues cornes enroulées et qui le rendent redoutables dans les combats. Alors que certains éleveurs sont d’accord pour dire que le mouton de Ouled Djellal ne dépasse pas les 85 kg, Rabah, de Dirah, qui prétend pratiquer l’élevage ovin depuis plus de 45 ans, soutient que quand il est bien engraissé, il atteint le double de ce poids. Celui du mouton du Hodna varie entre 35 et 45 kg. Ali, qui est pourtant jeune mais qui se mêle des questions de ce genre, déclare de son côté que le mouton des grandes steppes se reconnaît à ses oreilles et à sa queue qui sont très longues.

Beaucoup d’entre les éleveurs ont choisi naturellement le mouton de Ouled Djellal comme mâle pour améliorer leurs produits. Son prix peut paraître faramineux : dans la force de l’âge, il peut faire jusqu’à 5 millions de centimes, affirme Rabah. Il déclare pouvoir le céder à 3 millions de centimes sans se sentir lésé, car il y a de la relève maintenant. De beaux mâles se posent déjà en continuateurs de l’espèce. Le prix du mouton justement varie entre 2 et 3,5 millions de centimes, selon la qualité du produit.

Il y en a ainsi pour toutes les bourses. Parmi les nombreux exposants, on citera ceux venus de El Hachimia, de Dirah, d’El Hakimia, de Sour El Ghozlane, de Hadjra Zerga, de Taguedit… Tous sont de grands éleveurs ; leurs troupeaux peuvent compter jusqu’à 300 et 350 têtes. Les moutons qu’ils exposent sont tous beaux et auraient mérité un prix. Au fait pourquoi ne pas en instituer un ? Cela aurait encouragé les éleveurs dans leur métier, puisque la finalité de ce salon est de promouvoir ce produit et de développer ainsi un pôle d’excellence en économie en jouant sur tous les registres.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres El Watan. www.elwatan.com. Par Ali D . Le 27 Decembre 2008.

 

 

 

 

 

 

 

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