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Algérie - La demande en net recul

la demande ne net recul Le temps de la ruée, en période de vacances d’hiver, vers les agences de voyage, semble bel et bien révolu. Les Algériens, à quelques exceptions, donnent l’impression d’être préoccupés par d’autres priorités et les sempiternelles tracasseries du quotidien, baisse du pouvoir d’achat oblige.

Ainsi, si ces dernières années les familles modestes pouvaient se permettre un séjour dans une région donnée du pays, force est d’admettre qu’aujourd’hui cette «évasion temporaire» se réduit sensiblement.

L’envie y est mais, les moyens font défaut. Constat confirmé d’ailleurs par les tours opérateurs nationaux. «On a beau appâter la clientèle, mais la saison demeure pour l’heure sèche», déplorent certaines agences de voyages, estimant que l’engouement d’avant n’est plus.

A la direction générale de Djemila Voyages, on se console en prétendant que la saison n’a pas encore réellement démarré, même si d’habitude à pareille période le choix des destinations et les réservations battaient leur plein. «Il n’y a rien pour le moment», avoue amèrement un responsable de cette boite, pourtant, souligne-t-il, les destinations sont les mêmes avec quelques améliorations. Les quatre grandes destinations du pays avec tout ce qu’elles offrent comme décor idéal pour des moments d’évasion, demeurent pratiquement inaccessibles.

Selon M. Tyr, directeur commercial au niveau de la direction générale de Djemila Voyages, le désintéressement à l’égard de ce «luxe» facilement accessible à d’autres est dû cette année aux dépenses que les Algériens ont dû faire durant ces derniers mois : du début des vacances d’été jusqu’à l’achat du mouton de l’Aid El Adha, en passant par les frais du mois sacré du Ramadhan et ceux de la rentrée scolaire et de l’Aid El Fitr. Autant d’occasions engendrant des frais et dans une période condensée. Résultat, les réservations se font de plus en plus rares. Celles enregistrées portent sur la «destination Sud ».

Toute la publicité ciblant la clientèle traditionnelle des agences n’a pas eu l’impact escompté. Un recul, au grand dam des agences de voyages. Evoquant les prix proposés en fonction des séjours, ce même responsable estime que la tarification des voyages et séjours est tributaire des prix et prestations des hôtels. «Les hôtels sont chers», admet M. Tyr, tout en signalant que l’agence Djemila Voyages propose des séjours à partir de 6000 DA.

Confirmant ce repli, certaines agences, à l’image de Dromadaire Voyages au sud du pays et Dam Tours estiment être en net recul par rapport aux années passées, même si pour la deuxième agence les destinations classiques (Egypte, Tunisie, Turquie, Maroc…) sont maintenues et sont, comme à l’accoutumée, accessibles à partir de 20.000 DA. «Les prix dépendent de la prestation demandée», affirme M. Mellah, responsable à l’agence Dam Tours. Cette «période sèche» est vécue également par les agences du sud du pays. Contacté hier, un responsable de «Dromadaire Voyages » activant à Tamanrasset fait part d’un recul sans précédent concernant le flux des touristes nationaux.

Offrant des visites guidées sur des lieux, paradisiaques, de l’Assekrem, du Tassili et du Hoggar, cette agence, créée en 2004, n’a enregistré que deux sorties de deux groupes composés de huit à douze touristes… étrangers. Alors que d’habitude ces mêmes lieux grouillaient d’étrangers, venant à la découverte de cette richesse naturelle. Refusant tout commentaire sur les véritables raisons de cette situation, ce même responsable s’est contenté de dire qu’il s’agit tout simplement d’un décalage, la période des vacances n‘étant pas réellement entamée. Mais cette situation est due bien plus à la crise économique mondiale qui a fortement touché le secteur du tourisme.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres Horizons-dz. www.horizons-dz.com. Par Safia D. Le 26 Decembre 2008.

 

 

 

 

 

 

 

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