Algérie - Amel, une soprano à « chœur » ouvert
Se produisant pour la première fois en tant que vedette américaine pour ne pas dire algérienne, sous les auspices du ministère de la Culture, de l’ambassade d’Autriche à Alger, du TNA et de la direction de la culture de la wilaya d’Alger, Amel Brahim Djelloul aura gratifié un public acquis à son charme discret de la... mélomanie, de par un concert organisé par l’Orchestre symphonique national (OSN), sous la direction du maestro émérite autrichien Wolfgang Doerner.
Aussi, l’auditoire a été agréablement surpris en découvrant une soprano à la voix haut perchée et puis cette fille du « bled » ayant vraiment du coffre et ayant évolué sur de prestigieuses scènes, comme celles de Paris, Genève, Berlin, Madrid, New York ou encore Washington. C’est dire sa dimension internationale.
Aux premières notes... bleues de son phrasé lyrique, Amel Brahim Djelloul offrira un programme dédié exclusivement au génial et indémodable Wofgang Amadeus Mozart à travers La Symphonie n°41 (Jupiter en ut majeur en quatre mouvements), Les Noces de Figaro (Susanna, Barbarina) ou encore La Flûte enchantée (Pamina). Ainsi qu’une partie renfermant du Johan Strauss (Valse de l’empereur), A.Messager (Véronique), Idir (Amedyez) ou encore une version de Koum Tara arrangée par Rachid Saouli.
Une performance acoustique, homéopathique, lyrique et opératique où Amel posera le grain... de beauté de sa jolie voix sur des notes tantôt dramatiques, solennelles, primesautières, joviales, festives, ciselées, romantiques...
Et ce, accompagnée d’une légion d’archets et avec la complicité échange de sourires entre la soprano et le maestro du chef d’orchestre Wolfgang Doerner, très sémillant dans ses tics et tocs instrumentaux. L’on découvrira avec pur bonheur la théâtralité de son jeu de rôles choral. Amel est expressive et éloquente. Ici, plaintive et chagrine, là, désolée et dubitative et là-bas, sceptique et interrogative. « Cela me tenait à cœur de faire un lien entre le chemin que j’ai emprunté dans le lyrique et la chanson arabe et kabyle.
Et par conséquent, garder une certaine identité algérienne que je peux colorer avec ma voix lyrique... Quant à cette théâtralité, je l’ai acquise avec les nombreuses performances artistiques que j’ai réalisées dans les différents opéras en travaillant des rôles entiers. Cela permet de développer cette aptitude plus expressive sur scène », nous confiera Amel. A l’issue du concert, Amel se verra couvrir de fleurs en guise de congratulations. C’est sûr, Amel Brahim Djelloul a tout d’une grande. Non ! C’est une grande soprano. Bravissimo !
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'apres El Watan. www.elwatan.com. Par K. Smaïl. Le 18 Decembre 2008.