Algérie - 10 % de la population sont connectés
Le plan d’action du gouvernement présenté aujourd’hui par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, devant l’Assemblée populaire nationale (APN), fait ressortir les priorités d’un secteur qui a du mal à décoller.
En matière d’Internet par exemple, l’Algérie est en retard par rapport au pays voisins : notre pays compte près de 10% d’internautes en septembre 2008. La feuille de route met en exergue la nécessité de passer à la vitesse supérieure par le développement des cybercafés, du programme Ousratic et de l’amélioration dans les fournitures de services.
La téléphonie mobile sort son épingle du jeu avec près de 28 millions d’abonnés et plus de 12 700 stations de base (BTS). Quant à la téléphonie fixe, elle compte 3,2 millions d’abonnés en 2008 avec l’objectif d’atteindre, à moyen terme, 6 millions de lignes.
Le cyberparc de Sidi Abdellah verra son immeuble multilocataires entrer en service début 2009, annonce le plan d’action, qui ajoute qu’il sera suivi de la mise en fonctionnement, durant le prochain semestre, de l’incubateur et du centre d’étude.
Cependant au-dela des bonnes résolutions, force est de constater qu’il y a des réalités qu’on ne peut plus cacher. Les secteurs ayant une forte influence sur le citoyen, tels que l’administration et l’éducation demeurent hermétiques à la pénétration de ces technologies.
Selon une étude du CREAD, le taux d’intégration des TIC dans les PME algériennes est de 44,66%. Alors que les prévisions de 2003 de la Banque mondiale estimaient que, pour l’année 2007, le marché des TIC en Algérie devait atteindre 2,75 milliards de dollars US et l’impact de la diffusion et de l’utilisation des TIC sur la croissance représenter 4,1% du PIB (performance proche de celle des pays développés où ce taux représente 4 à 8% du PIB), ces prévisions sont restées et restent hors d’atteinte.
Une grande partie des institutions de l’Etat ne disposent pas de sites web et ceux qui existent souffrent d’un manque parfois total de mises à jour. L’observation du professeur Youcef Mentalecheta, ancien directeur du programme intergouvernemental d’informatique de l’Unesco lors de la conférence sur « l’intégration des TIC dans la stratégie industrielle du pays » organisée par AITA en décembre 2007, est lourde de sens. Il a affirmé : "Greffer les technologies de l’information et de la communication en Algérie sans assainir le terrain, c’est aller vers un échec. La vision doit être globale.
La culture des TIC n’est pas encore suffisamment installée et il y a une pauvreté au niveau de l’information. Aussi faudrait-il s’inspirer des sociétés avancées où L’Etat a d’abord pris des dispositions en procédant à sa propre modernisation notamment par la mise en place de l’administration en ligne qui a rapproché le citoyen de son administration ».
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'apres El Watan. www.elwatan.com. Par Kamel Benelkadi . Le 15 Decembre 2008.