Algérie - Le service minimum n’a pas été assuré
La fête de l’Aïd est à la fois synonyme de joie et symbole de dévotion. Elle est aussi source de désagréments et de tracas.
La fermeture de magasins, de boulangeries, d’épiceries et autres lieux de négoce pénalisent des familles entières durant les fêtes du sacrifice.
Pour acheter du pain, il faut se déplacer d’un quartier à l’autre pour la simple raison que le boulanger a fermé boutique. Même chose pour les légumes et autres produits.
Comme par enchantement, tout ferme lors de l’Aïd el-Kébir.
Mais il n’y a pas que les boulangeries qui ferment. C’est tous les commerces qui baissent les rideaux, en pareille circonstance.
Tout le monde, d’ailleurs, aura remarqué ces fermetures la veille, voire l’avant-veille de cette fête religieuse. D’aucuns estiment que ces «désertions» sont dues à l’éloignement de la majorité des commerçants travaillant à Alger.
A l’approche de l’Aïd, c’est une évidence, la capitale se vide de ses habitants.
Et s’il est vrai que la plupart des commerçants sont originaires d’autres wilayas du pays, cela ne les empêchera pas d’assurer un service minimum en cette fête. En effet, malgré les appels incessants de l’Union générale des commerçants et artisans algériens, le service minimum n’a pas été assuré, au grand désespoir des algérois qui ont peiné à se procurer le pain et d’autres denrées alimentaires. Hier encore, soit deux jours après la fête de l’Aïd El Adha, la quasi-totalité des commerçants de la capitale n’a pas travaillé. C’est dire que les recommandations de l’Ugcaa ne sont pas appliquées sur le terrain.
Cela explique également que les services de contrôle n’ont pas sévi contre ces commerçants indélicats qui ne respectent pas la loi.
Devant une telle situation, l’Ugcaa doit prendre les mesures nécessaires à l’égard de ceux-ci, en vue d’asseoir une discipline dans la profession. Une virée à travers certains quartiers populaires d’Alger nous a permis de constater, de visu, les désagréments causés à la population.
Cet état de fait a suscité l’ire des habitants de ce vieux quartier d’Alger. «La fermeture des boulangeries et des marchés de légumes nous a pénalisés. C’est vrai qu’on veut tous passer les fêtes de l’Aïd auprès de nos familles.
Il fallait peut-être penser à l’avance au consommateur qui ne sait pas où aller faire les emplettes. Nous sommes vraiment pénalisés», s’indigne une vieille femme rencontrée à la rue Tanger.
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'apres Horizons-dz. www.horizons-dz.com. Par Djamel O. Le 12 Decembre 2008.