Algérie - A l'appel de cinq syndicats: Grève dans la santé à partir de samedi
Les syndicats de la santé publique affiliés à la coordination des syndicats autonomes de la fonction publique, ne perdent pas espoir de se voir, un jour, reçus par le Premier ministre. Selon eux, seul le dialogue peut désamorcer le cycle des grèves.
Cinq syndicats de la santé publique, membres de la coordination ont confirmé le maintien de leur mot d'ordre de grève qu'ils ont lancé, il y a quelques jours.
Dans une conférence de presse animée, hier à Alger, les responsable du SNAPSY (psychologues), SNMASM (maîtres assistants), SNPSP (praticiens), SNPDSM (docents) et SNPSSP (spécialistes) préviennent que la grève prévue pour les 13, 14, 15, 16 et 17 décembre «est une grève d'ordre socio-professionnel». Les syndicats observeront ce débrayage pendant une semaine pour appuyer leurs revendications.
Ils assurent, par ailleurs, que le service minimum sera garanti. Autrement dit les soins et consultations en dehors des urgences, les activités de prévention, explorations biologiques et explorations médicales, les activités d'enseignement et participation aux conseils médicaux seront boycottés.
Pour les animateurs de cette conférence, le point essentiel de leurs revendications demeure l'ouverture d'un dialogue entre les syndicats et le gouvernement qui doit leur reconnaître la qualité de partenaire social à part entière. Les syndicats de la santé ont également mis au goût du jour l'appel adressé au président de la République, le 3 janvier dernier, par la coordination nationale et qui demande son intervention afin de «corriger le déni de justice que représente leur exclusion»
Mais au sein des syndicats, l'on ne se fait pas d'illusion.
Les responsables syndicaux affirment que «les revendications des personnels de la santé sont du ressort du gouvernement» qui «doit ouvrir les dossiers sensibles qui concernent la santé publique.» Selon les représentants syndicaux, les personnels de la santé «perçoivent des salaires de misère». Ils dénoncent «la politique de deux poids, deux mesures qui s'était illustrée dans les dernières augmentations des salaires des députés, et ce, en l'absence de toute équité dans la distribution des richesses nationales.»
Ils rappellent, également, que «la distribution des salaires, sans contrepartie productive intellectuelle et ou matérielle, a abouti à un nivellement par le bas et le secteur de la santé en a pris un sérieux coup».
Et de souligner que chaque année, «des départs de nouveaux médecins et par centaines.» En marge du débrayage, des sit-in seront observés dans les hôpitaux des chefs-lieux de wilaya et CHU.
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'apres Le Quotidien d'Oran. www.lequotidien-oran.com . Par Salah-Eddine K. Le 11 Decembre 2008.