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Algérie - Assassinat d’Henri Curiel : Des députés veulent une commission d’enquête

assasinat d'Henri Curiel Après la diffusion par Canal Plus le 26 septembre dernier du documentaire sur l’assassinat en 1978 du militant communiste français Henri Curiel, les auteurs du film ont décidé de donner un prolongement politique à cette affaire. Pour cela, ils comptent sur le soutien de Noël Mamère.

Mardi dernier, le député vert de la Gironde (sud- ouest de la France) a promis de demander au Parlement la mise en place d’une commission d’enquête pour élucider ce crime.

« Il est de notre devoir de tout entreprendre pour faire éclater la vérité et la justice sur cette affaire », a notamment souligné le député qui reconnaît que « le documentaire lève désormais un certain nombre d’interrogations et ouvre des pistes sur le rôle qu’aurait joué l’Etat français dans l’assassinat d’Henri Curiel ».

Il est prévu également d’adresser une lettre ouverte au président Nicolas Sarkozi pour lui demander de peser de tout son poids afin que la lumière soit faite sur cet assassinat. L’appel sera signé par de nombreuses personnalités politiques littéraires, députés et militants des droits de l’homme.

Mais, tout en reconnaissant que tout cela ne sera pas aussi facile à faire, Noêl Mamère sait que « l’enquête risque de mettre en cause des anciens responsables de l’Etat, mais que cela ne doit pas nous empêcher d’aller de l’avant, car après tout, on ne perd que les combats qu’on ne mène pas ».

Gilles Perrault, écrivain, qui a consacré deux livres sur Henri Curiel Un homme à part, a estimé que le documentaire a extirpé définitivement des abîmes le dossier Curiel.

Il a critiqué également les lenteurs de l’instruction, aussi bien du temps de la gauche que de la droite. « L’ordre de tuer Curiel est visiblement venu du sommet de l’Etat par des gens qui sont compromis avec l’OAS et la justice n’a pas fait son travail », a t-il expliqué.

Mais il se réjouit tout de même que trente ans après, « ça bouge encore et que ce n’est pas fini ». A la question de savoir si la Direction de la sécurité du territoire français (DST) savait ce qui se tramait ? Gilles Perrault a répondu par oui. La DST disposait d’informations, mais comme tout service secret, elle n’a rien dit.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres El watan. Par Yacine Farah. Le 4 octobre 2008.

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