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Algérie - RÉFORMES À L’ÉCOLE : La révolution silencieuses

reformes a l'ecole La réunion d’évaluation du secteur de l’Education ne pouvait mieux tomber. Samedi prochain, un peu plus de huit millions d’élèves reprendront le chemin de l’école.

Faut-il rappeler l’importance de l’éducation dans tout le pays ? C’est de son efficacité que dépend le succès de toute démarche de développement et l’avenir de toute société.

Le droit à l’instruction nié pour des générations d’Algériens a produit un intérêt soutenu pour un secteur qui malgré les avancées réelles qui se traduisent par la formation de milliers de cadres connaît de nombreux dysfonctionnements.

Si l’on assiste à une remontée de l’analphabétisme, une dépréciation du métier d’éducateur, la scolarisation atteint des seuils qui rapprochent le pays des pays développés. Dès son arrivée au pouvoir en 1999, le président de la République l’avait d’ailleurs inscrit au même titre que la justice sur la liste des secteurs qui devaient bénéficier d’une réforme. Une commission fut alors mise en place à cet effet.

Sans tambour ni trompette, certaines recommandations en matière d’allégement des programmes, de révision du contenu pédagogique et des horaires ont été appliquées. L’école est en train de vivre une sorte de révolution silencieuse loin de l’atmosphère de suspicions qui des décennies durant avait maintenu l’école otage des conceptions idéologiques étriquées.

Elle devint une arène d’affrontements stériles. Certes, les mouvements de grève cyclique initiés par une catégories d’enseignants, en l’occurrence les contractuels reflètent un certain malaise et une fragilité. Pour autant, les indicateurs positifs sont plus nombreux. La formation des enseignants a enregistré des progrès importants. Beaucoup d’indices soulignent aussi les avancées.

Ainsi le nombre de bacheliers depuis 1999 dépasse celui enregistré depuis l’indépendance. Depuis septembre 2003, il y a eu mise en place du nouveau modèle de formation des enseignants dont certains seront recrutés cette année. Longtemps le système scolaire a souffert d’une vision quantitative.

On semble désormais rectifier le tir et s’occuper davantage de la qualité de formation des formateurs et des élèves. L’Etat à travers l’ouverture d’infrastructures, le soutien à travers une prime de 3000 DA pour trois millions d’enfants et la gratuité des manuels poursuit une politique volontariste.

Les progrès de l’Algérie sont reconnus même à l’échelle internationale. «Ce n’est pas une affirmation politique, mais l’effort est exceptionnel», selon le chef de l’Etat. Les missions de l’Ecole algérienne sont désormais bien définies. Elle doit s’occuper de former des enfants qui s’abreuvent aux sources de leur identité plurielle et s’enraciner dans leur histoire millénaire.

Elle doit aussi s’ouvrir sur le monde moderne avec l’appropriation des langues étrangères et des outils du savoir, en premier lieu l’informatique. Sa généralisation et sa maîtrise au niveau de tous les paliers est une urgence prise à bras le corps.

Fortement perturbée par les soubresauts de la décennie noire où des enseignants furent assassinés devant leurs élèves ou des écoles furent incendiées et des cours non assurés sous la contrainte, l’école dans notre pays retrouve lentement mais sûrement ses lettres de noblesse.

Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com

D'apres Horizons-dz.com. Par H. Rachid. Le 12 Septembre 2008.

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