Algérie - URGENCES MEDICALES : Un statut particulier pour le samu
La réorganisation du Service d’aide médicale urgente (SAMU) et la redéfinition des ses actions en vue de booster la prise en charge des malades en un temps record et dans de meilleures conditions, constituent le nouveau cheval de bataille du ministère de la Santé.
A l’ouverture hier, à l’Institut Pasteur d’Algérie, des journées de formation, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Saïd Barkat, a mis l’accent sur l’importance du réaménagement de ce service et de son adaptation à la vie sociale, culturelle et économique du pays.
«Une dizaine de points sont au programme de la réorganisation du secteur de la santé avec en tête, es urgences.
Ces dernières sont la vitrine d’un système de santé», a expliqué le ministre.
La nécessité de cette réorganisation est, pour le ministre, dictée par «la nouvelle donne sociale et sanitaire dans notre pays. Nous assistons à des cas d’infarctus chez un patient de 25 ans, une augmentation effrénée des accidents de la route et des services de maternité saturés».
Le SAMU, créé dans les années quatre-vingt dix dans trois villes du pays (Alger, Constantine et Oran) est réduit à un simple transport de malade. A ce sujet, M. Barkat a encouragé les participants à trouver les mécanismes pour «faire sortir le SAMU de cet état embryonnaire et lui accorder un statut national». L’idée d’un statut particulier pour en faire un service performant n’est pas à écarter.
La prise en charge des malades dans les urgences est pour le professeur Guerinik, chef du service des urgences au centre hospitalo-universitaire Mustapha-Pacha, «un maillon très important de la chaîne de la prise en charge des urgences délaissées dans leur majorité aux soins de la Protection civile».
Il a rappelé par la même occasion qu’il faut «être honnête, modeste et disponible pour mener à bien cette activité. Car le SAMU est un élément fondamental de notre système de santé».
Ainsi, pour assurer une médecine d’urgence extra-hospitalière, il est impératif de veiller à la redynamisation de ce service peu sollicité par les citoyens puisque seulement une moyenne de 20 appels est enregistrée par jour aussi bien au niveau du SAMU 16 (Alger) ou du SAMU 25 (Constantine).
Aussi, au terme de ces trois jours de travaux, les participants sont appelés à proposer des recommandations autour des cinq thèmes arrêtés et discuter en ateliers relatifs aux missions et statut des SAMU, organisation et fonctionnement des SAMU, ressources humaines, ressources matérielles et formation.
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'apres horizons-dz.com. Par Souhila H. Le 9 Septembre 2008.
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