Algérie : Le CPA engrange 7,9 milliards/da de bénéfice en 2006
6 banques étrangères veulent prendre les rênes du CPA.
Six banques étrangères de renom se proposent de prendre les commandes du CPA (Crédit Populaire d’Algérie), une banque publique performante, comme le prouve le bénéfice (7,9 mds/DA) réalisé lors du dernier exercice (2006) publié hier par un acte notarié.
Six banques ont répondu à un appel d’offres lancé en octobre 2006. Il s’agit de 4 établissements français: BNP Paribas, Crédit Agricole, Natexis-Banque Populaire et Société Générale, les 2 autres sont l’américaine Citibank et l’espagnole Santander. Ce confortable bénéfice, équivalant à 110 millions de dollars environ et qui s’accompagne d’un bilan total réalisé par CPA établi à 487,86 milliards de DA, suscite nombre d’interrogations sur le pourquoi d’une privatisation d’un secteur bénéficiaire?
Le bénéfice de 7,9mds/DA réalisé sera affecté à hauteur de 95% en dividendes et le reste sera placé au titre des réserves légales, précise-t-on.
Pour rappel, sur décision du Conseil de la monnaie et du crédit, le capital du CPA a été augmenté, en septembre dernier, de 4 milliards/DA pour atteindre 29,3mds/DA Engagé à la fin 2005, le processus de privatisation de cette banque devrait aboutir avant la fin de l’année en cours, avait indiqué récemment le ministère des Finances. La privatisation partielle du CPA décidée par le gouvernement, consiste à céder un bloc de 51% à un partenaire stratégique unique, conservant ainsi le contrôle de 49% du capital.
Des data-rooms ont été entamés le 21 mai dernier. Ce sont des opérations d’audit où il s’agira de connaître avec plus de précision l’évaluation physique, la structure générale, le réseau ou la politique des crédits du CPA ainsi que l’environnement bancaire en Algérie.
Ces banques devront faire ensuite des offres techniques et financières qui seront soumises à examen par une commission ad hoc. Les six data-rooms seront suivis par quelque 120 auditeurs. Ils permettront également aux candidats de visiter différentes agences du CPA ainsi que ses directions régionales, d’avoir des entretiens directs avec les responsables et saisir l’occasion pour examiner et étudier toutes les données relatives au CPA.
«D’une durée de 15 jours pour chaque banque, le data-room comporte également des réunions de travail entre chacune de ces banques et les autorités financières, dont essentiellement la Banque d’Algérie et le ministère délégué à la Réforme financière.»
Plus de 40 banques ont fait part de leur intérêt dans ce dossier, mais «exprimer son intérêt n’équivaut pas à faire une offre» explique un expert. Si la privatisation de 51% des parts du CPA peut drainer 1,5 milliard de dollars au Trésor algérien, le but de cette vente ne consiste pas à rapporter de l’argent à l’Etat mais plutôt à renforcer le CPA avec l’aide d’un partenaire étranger expérimenté dans le secteur bancaire.
Pour atteindre cet objectif, les concepteurs de cette opération ne se contenteront pas uniquement d’endosser un gros chèque, mais de rechercher plutôt une coopération qui sera motivée par la transformation radicale du CPA en en faisant une banque commerciale de notoriété.
Synthèse de l'article - Equipe Algerie-Monde.com
D'après l'ExpressionDZ, Abdelkrim Amarni. Le 1er Juillet 2007.
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