Afrique - Chine : Les relations sino-africaines sont de plus en plus denses
Chine - Depuis une demi-décennie au moins, soit au lancement du Forum sur la coopération sino-africaine, vers la fin de l’année 2000, les relations entre la Chine et l’Afrique ont connu une courbe ascendante en termes de densité et de qualité des échanges économiques.
Selon l’écrit des envoyés spéciaux de l’APS, citant des officiels chinois, la coopération multiforme entre Pékin et le continent africain a connu un grand essor ces dernières années.
L’affluence record enregistrée des chefs d’Etat et de gouvernement des pays africains ces dernières heures pour prendre part à la troisième édition dudit Forum, témoigne de cette densité qui place désormais la Chine parmi les partenaires privilégiés du continent africain.
Le programme d’action qui devrait être lancé à l’occasion du rendez-vous pékinois en cours -pour les trois années a venir (2007-2009)- confortera certainement cette tendance, prévoient les observateurs. Selon les statistiques officielles chinoises rapportées par l’APS, les échanges commerciaux sino-africains ont réalisé un grand bon, pour atteindre un taux de 41%, soit 25,58 milliards de dollars.
A ce rythme, ces échanges qui se chiffraient en 2005, a près de 40 milliards de dollars, pourraient, précise la même agence, dépasser les 50 milliards de dollars sur toute l’année en cours. Ces échanges sont équilibrés du fait, explique-t-on, que «les économies chinoise et africaine sont fortement complémentaires», indique la même voie officielle chinoise citée par l’APS.
D’Afrique, la Chine a importé au cours des six premiers mois de 2006 pour 250 millions de dollars de produits à tarif préférentiel, contre 380 millions de dollars sur toute l’année 2005. Le pays de l’empire du Milieu a acheté d’Afrique du pétrole, des minerais et du bois pour l’essentiel.
«Aujourd’hui, la Chine figure parmi les premiers partenaires commerciaux de nombreux pays africains», assure cette source du ministère chinois du Commerce.
L’APS rappelle, à titre d’illustration, que la Chine est le second client du Gabon après les Etats-Unis, le deuxième fournisseur du Bénin, le cinquième fournisseur de l’Afrique du Sud et le sixième fournisseur de l’Algérie.
L’Afrique du Sud reste le premier fournisseur avec 20 % du volume des échanges entre la Chine et l’Afrique, ses principaux clients sont ensuite le Nigeria, l’Egypte, le Maroc, l’Algérie, puis le Soudan et le Bénin. Davantage que les autres principales puissances économiques mondiales, la Chine a développé remarquablement ses investissements directs en Afrique.
De l’avis d’un expert occidental dont les propos sont repris par l’APS, «la Chine ne présente pas d’exigences politiques particulières, à la différence de la France et des Etats-Unis, et permet aux pays africains de conserver pleinement leur souveraineté».
L’approvisionnement de la Chine en pétrole en provenance d’Afrique a atteint le remarquable taux de 45% en 2005 contre 27 % du total de sa consommation de pétrole en 1999, devenant ainsi le deuxième importateur de pétrole d’Afrique, après les Etats-Unis.
Autre chiffre notable, la Chine a plus que doublé, depuis 2003, son budget consacré à la formation des Africains en organisant une centaine de stages de formation de différents types et dans de nombreux domaines tels que l’agriculture, la santé, l’éducation, la culture, les affaires douanières et la diplomatie.
En 2005, et outre l’envoi de ses experts sur le continent noir, plus de 3 800 personnes africaines ont été formées par les Chinois.
Sur un autre volet, les Chinois ont conclu en 2004 des mémorandums d’entente sur le statut de destination touristique approuvé avec huit pays africains.
Par ailleurs, écrit encore l’APS, les banques chinoises ont commencé à s’intéresser à l’Afrique et, note-t-on, «la Banque populaire de Chine continue de participer activement aux activités de la Banque africaine de développement [BAD] et après sa participation au capital de la BAD et à celui de la Banque de développement d’Afrique orientale et australe, elle est devenue officiellement actionnaire de la Banque ouest-africaine de développement [BOAD] en octobre 2004».
Par Rabah Iguer - La Tribune, le 4 novembre 2006
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